Je reviens sur ce que j'ai dit...
En effet, pour le recrutement externe dans la spécialité « archives », la formation initiale et professionnelle est dispensée par l’École nationale des Chartes qui forme, après concours (niveau Bac+2 ans de préparation), des personnels scientifiques responsables de la gestion du patrimoine documentaire et artistique. À l’issue de la 3e année de l’École des Chartes, les élèves passent un concours comportant une épreuve unique d’admission leur permettant d’intégrer l’Institut national du patrimoine pour une formation de 18 mois.
L’Institut national du patrimoine organise le concours de recrutement des futurs conservateurs du patrimoine de l’État, de la Ville de Paris et des collectivités territoriales.
À partir de la fin des années 1970, on a assisté à la création de formations archivistiques universitaires, qui délivrent des diplômes spécialité « archives » de différents niveaux (licence, master). En aucun cas, ces diplômes ne permettent l’accès direct au métier de conservateur et les diplômés devront passer le concours de l’Institut national du Patrimoine s’ils veulent exercer dans la fonction publique. Ils ont aussi vocation à présenter les concours de la fonction publique territoriale ou à intégrer le privé. Les étudiants formés par ces universités ont vocation à occuper des postes de responsabilité ou d’encadrement intermédiaire de services d’archives dans les secteurs public ou privé : recrutement par concours (secteur public) ou sur CV (secteur public avec statut contractuel, secteur privé) ; métiers de la documentation pour le ministère de la culture, filière culturelle territoriale, services d’archives des établissements publics, des associations et des entreprises privées.
L’université de Mulhouse qui fut la première à créer en 1978 une formation « archives » au sein d’une université française, possède une licence professionnelle « Gestion de l’information et du document pour les organisations » et un master pour les trois spécialités « archives », « patrimoine-musées », « documentation-information ». La spécialité archives est particulièrement tournée vers les archives d’entreprises.
L’université de Lyon III propose un master « Métiers des archives » (DESS créé en 1985), qui entend développer les thèmes du records management et des archives électroniques.
L’université de Toulouse-Le Mirail propose une licence avec un tronc commun et quatre spécialités (images, bibliothèques, fonds patrimoniaux, musique) et des masters dans le cadre des filières « archives et médiathèque » et « archives et images ».
L’université d’Angers a créé, en 1993, une filière « histoire et métiers des archives » comportant aujourd’hui une licence professionnelle et un master. Elle entend mettre au point une option records management.
À la rentrée universitaire 2002, l’université de Versailles-Saint-Quentinen- Yvelines (première formation universitaire en région parisienne) a ouvert une formation archivistique, le DESS « Métiers de la culture, archives », orienté en particulier vers la préparation aux concours territoriaux de la spécialité. Le master est développé en partenariat avec les archives départementales des Yvelines et de Paris. Un projet de master européen de recherche en archivistique est à l’étude pour la rentrée 2006.
Les associations d’étudiants et de diplômés universitaires en archivistique issus de ces cinq formations universitaires se sont regroupés en 2003 en un collectif, appelé le collectif A5 qui est désormais le A8, le nombre d'asso ayant augmenté avec les formations. Il poursuit plusieurs objectifs, dont la promotion des métiers des archives, la reconnaissance des formations universitaires et l’insertion professionnelle des diplômés.
À la rentrée universitaire 2005, un master a été créé à l’université d’Aix-en-Provence, commun aux métiers des bibliothèques, des archives et de la documentation. Le master 2 comprendra dans la spécialité « archives » un enseignement renforcé sur l’histoire des institutions.
D’autres universités possèdent ou souhaitent créer des formations concernant les archives : à Caen, licence professionnelle « Histoire et patrimoine » (2002) et master « Archives et image » (2004) ; à l’université de Bourgogne, master 2 (2005) consacré aux archives d’organisations et aux archives image et son. À l’université de Picardie, un master « archives » a été habilité en 2004 et ouvert en 2005, le notre !!